mardi 30 mars 2010

In memoriam: Médicis ou Jean Maryse Rabesiaka



Contrairement à ce que pourrait laisser penser quelques billets que j'ai commis ici, j'aime aussi la musique malgache. Au réveil, je n'écoute même que cela. Tsy misy rohirohy est l'une des chansons que j'ai le plus souvent passée ces dernières semaines. Elle est gaie, colorée, entraînante. Elle a été faite pour divertir simplement, mais elle le fait bien. Il ne me paraît pas abusif d'affirmer que sans Médicis et son accordéon, elle ne serait qu'une chanson parmi d'autres, vite entendue, vite oubliée. Il la « porte » littéralement de bout en bout.

Il était l'un de nos musiciens les plus prometteurs, et le monde lui ouvrait ses bras. Beaucoup voyaient en lui le digne héritier de son aîné Régis Gizavo. Le destin, non plutôt des crapules en ont décidé autrement: ils l'ont massacré vendredi dernier à Antananarivo. Les circonstances de ce drame m'ont révolté, anéanti. En certains endroits, la vie, décidément, a un vil prix.

Pour un temps, mes matins seront bien tristes.

2 commentaires:

Pelaravo a dit…

Oh non... J'en ai chialé.
Je l'ai vu en concert. Un mec bien, simple, chaleureux et tout. Qu'il repose en paix et que Dieu soulage la douleur de sa famille.

Iris a dit…

Ce meurtre est dégoûtant et révoltant. J'espère qu'il y aura une véritable enquête et que les assassins goûteront aux prisons malgaches.
Sa musique était effectivement si gaie, si entraînante. Sympa, pour danser... mais là, franchement, le coeur n'y est pas.
En attendant, je préfère écouter Linton Kwesi Johnson... pour me calmer, si c'est possible.