mardi 12 mai 2009

Montrez ce sein que je saurais voir


Certaines - et certains - de mes connaissances, pour financer leurs études, s'accrochaient déséspérement à des bourses. N'étant pas sorti de la cuisse à Jupiter, ni n'ayant un parent bien placé, je dus, quant à moi, exercer divers petits métiers. Je me souviens, non sans émotion, avoir passé tout un été derrière un étal de fruits et légumes sur les marchés françiliens. C'était moins glamour que les planches de Deauville ou les cafés de Gstaadt, certes, mais non moins instructif. Lorsque vous fatiguez vos journées à soupeser, à tâter du potiron, du melon, de l' abricot ou de la mirabelle, et que le sort à placé non loin de vous, un vendeur de gants de toilette, vous pouvez repousser, blasé, les poires bien souvent pâlottes avec lesquelles certaines descendantes d'Eve tentent de vous tenter.

La preuve que cette expérience manque à beaucoup ne laisse pas de me surprendre. Si vous saviez le nombre de radiologues qui scrutent d'abord ce qu'il y a sous les corsages avant de s'intéresser à ce qui est planqué sous la chair.... Ou, parmi tous ces transhumants estivaux fonçant vers quelques campings landais, combien d'amateurs de protubérances bataves ? Il y a pire. Il paraît que des hommes aliènent leur liberté, - mais ils n'ont peut-être pas le choix - et se marient (??!!) pour pouvoir mater du néné, pour parler comme il faut... Ouais, ouais. Il paraît.
Jamais cependant, au grand jamais, je n'ai entendu d'histoire comme celle que je m'en vais vous narrer - courtement - maintenant. Et le triste est qu'au moment où le Malgache de l'étranger devrait se faire tout petit, où, déjà, il se ridiculise à jouer les groupies d'un autocrate, voilà qu'un mal élevé de la diaspora, là-bas sur la perle de l'Océan Indien où tout finit par se savoir, voilà qu'un mangeur de riz fout la honte à sa race... comme jactent les djeuns.

Voilà qu'un monsieur, curé de son état (imaginez l'état du curé !), pour baptiser un marmaille exige de voir le sein de la mère. On se demande quelles preuves il lui faut pour marier en blanc les jeunettes. Oui, ce monsieur, trahi par son patronyme, a quitté ses douces collines, traversé fleuves et océan, entrepris de longues études, dans le seul but d'assouvir son penchant pervers: zyeuter des tétons turgescents dans un presbytère, peut-être même dans la sacristie, et quand il ne peut, pique une colère noire.

Quelle époque épique ( ou quelle épique époque ?) Admettez qu'il y a de quoi perdre son latin.

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2 commentaires:

Anonyme a dit…

Toi, tu vas finir dans les feux de l'enfer :-)

Matt a dit…

Prophétie de Matt ci-dessus qui a oublié de signer, mais pas de se signer